Transport : emprunter la route Labé-Mali, c’est la croix et la bannière pour les usagers

Transport : emprunter la route Labé-Mali, c’est la croix et la bannière pour les usagers

La route Labé-Mali, axe stratégique du transport dans la région de la Moyenne Guinée, est aujourd’hui une route de tous les maux pour les usagers. Profondément dégradée, elle inflige de difficultés sévères aux conducteurs et même passagers. Ce qui constitue un véritable parcours du combattant pour eux. Poussière étouffante, pannes à répétition, véhicules embourbés, c’est le quotidien des usagers de cet axe névralgique qui est devenu un cauchemar pour de nombreuses personnes qui l’empruntent.

L’équipe de foutakameen.com s’est rendue sur place pour constater l’étendue de sa dégradation et recueillir les témoignages de ceux qui subissent cette situation au quotidien.

Comme beaucoup d’axes routiers dans notre pays, les usagers de la route Labé-Mali rencontrent d’énormes difficultés, cela est dû à l’état de dégradation avancée de cette route. Cette dégradation a atteint un niveau inedit. Un calvaire que partagent chauffeurs et passagers.

Trouvé sur cet axe plus précisément à Boudou, une localité de la sous-préfecture de Dalein, ce chauffeur explique les difficultés qu’il rencontre.

 « Depuis que l’entreprise en charge de la réparation de la route est venue mettre cette terre sur cette partie, nous souffrons. Avant, ce n’était pas comme ça, on passait par ici sans qu’il n’y ait de soucis, mais actuellement ce n’est plus le cas. Parfois, cette poussière nous occasionne des pannes qui peuvent nous coûter cher. Sur la route Labé-Mali, c’est ici et Kounsa qui nous fatigue le plus. Lorsque tu arrives ici avec ta voiture, ce sont les gens qui vont t’aider afin que tu puisses passer cette montagne, surtout avec les voitures qui ont des tractions avant. Si la poussière rentre dans les relais, elle va s’éteindre automatiquement. Nous demandons à l’État de faire tout pour finir cette route avant la saison des pluies », fait savoir Maître Oury.

Cet autre chauffeur formule le même plaidoyer.

 « J’ai fait 2 heures de temps ici, on a trouvé 4 voitures, nous avons été les cinquièmes. C’est une corde que nous avons attachée à la voiture et les gens m’ont aidé, certains même de mes passagers sont partis vu qu’ils ont accusé trop de retard. Nous voulons vraiment que l’entreprise en charge des travaux nous répare cette route, même si c’est cette partie seulement afin qu’on puisse vaquer à nos affaires. Nous leur demandons de faire tout possible pour arranger cela car avant ce n’était pas comme ça, et ils sont là pour aider la population », laisse entendre Maître Daouda Diallo.

Les chauffeurs ne sont pas les seuls dans cette souffrance, les passagers en font partie comme l’indique Thierno Alimou Doukouré.

« Je pratique cette route depuis 2007, mais nous n’avons pas l’habitude de souffrir autant pendant la saison sèche. Depuis que cette entreprise a mis la main sur cette route, le calvaire ne fait que s’amplifier. Nous avons fait descendre tous nos bagages pour que la voiture puisse arriver là. Nous demandons à l’État de revoir la situation », demande-t-il.

Cette autre passagère renchérit : « J’ai marché pour parcourir la montagne, il y a même des malades dans notre voiture. L’État doit faire tout pour réparer cette route, les gens y souffrent beaucoup », explique Salimatou Diallo.

À noter que si cette route reste ainsi jusqu’à la saison des pluies, les difficultés seront plus énormes que maintenant.

Abdoul Karim Baldé pour foutakameen.com

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