Rien ne va plus entre le syndicat des transporteurs de Labé et de Ngaabou, en Guinée Bissau. Un conflit dont nous ignorons la cause principale oppose ces deux syndicats. Ce conflit, à en croire le chargé des conflits et négociations à la confédération nationale des travailleurs de Guinée à Labé (Cntg), date du temps d’Elhadj Maladho Zawiya, ancien secrétaire général de la Cntg Labé (décédé).
Depuis cette date, le conflit persiste. Conséquences, les transporteurs de Labé « interdits » de fouler le sol Bissau-Guinéen. Mamadouba Camara revient sur l’origine du conflit.
« Ce conflit a débuté au temps de notre ancien secrétaire général, le feu Elhadj Maladho Zawiya. Un malentendu est survenu entre le syndicat de N’Gahbou et le syndicat de Labé. Cependant, les syndicats de Labé ont privilégié l’intérêt de leurs concitoyens qui se trouvent là-bas. Nous avons décidé d’aller voir le syndicat de N’Gaabou pour essayer de résoudre le problème, mais en vain. Si nos voitures arrivent au niveau de la frontière, s’il ne donne pas l’ordre aux douaniers de laisser passer les voitures qui quittent là-bas, ils ne le feront pas », explique le secrétaire chargé des conflits et négociations, en ajoutant qu’ils ont mené des démarches auprès de leurs collègues de Ngaabou en vue de trouver un terrain d’entente, en vain.
« Nous avons mené toutes les négociations possibles pour résoudre ce conflit, mais le secrétaire général de N’Gaabou ne nous écoute pas. Il y a eu une délégation des syndicalistes du CNTG qui a quitté Conakry pour se rendre à N’Gaabou, mais il n’a pas accepté de les recevoir », laisse entendre le syndicaliste.
Après toutes les tentatives de négociations pour tenter d’étouffer ce conflit, le syndicat de Labé de son côté a décidé de répondre son collègue syndicat de Ngaabou.
« C’est pourquoi nous avons également décidé d’interdire le passage de toutes les voitures quittant la Guinée-Bissau pour traverser Labé. S’ils le souhaitent, ils peuvent passer par Boké, mais pas par Labé. Parce que nous avons tout fait pour résoudre ce problème », indique notre interlocuteur qui invite le pouvoir de Conakry de se saisir du dossier.
« Je demande aux autorités du pays de nous aider, car actuellement, les transporteurs traversent de grandes difficultés», plaide Mamadouba Camara.
A quand la sortie de crise entre les deuxs syndicats qui perdure ? En tout cas, pour le moment, chacun campe sur sa position plongeant les transporteurs de deux villes dans l’incertitude.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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