Chaque année, les étudiants de l’Université de Labé se plaignent des difficultés liées à leurs consultations de transport à Hafia où se trouve l’université. Le manque des bus pouvant assurer leur transport est la cause principale des difficultés auxquelles ils font face. Pour se rendre à l’université située à 21 kilomètres de la Commune Urbaine de Labé, c’est un véritable parcours du combattant pour les étudiants. Chaque matin, ce sont eux qu’on aperçoit au rond-point Tinkisso en train d’errer en quête d’occasion pour de rendre à Hafia.
Une des reporters de foutakameen.com a tendu la perche au certains étudiants. Mamadou Diallo est l’un deux, il raconte leur calvaire.
« Nous n’avons pas les moyens d’emprunter de taxi pour se rendre à l’université. En plus, il n’y a pas suffisamment de bus pour transporter tous les étudiants. Donc, on vient chercher d’occasion au rond-point ici parce que si on déplace un taxi il va taxer 20000 francs guinéens par personne », raconte cet étudiant que nous avons trouvé très tôt ce mercredi matin au rond-point Tinkisso de Labé, en quête de solution pour se rendre à la fac.
Aminatou Baldé, indique qu’il n y’a que deux bus mis à la disposition des étudiants pour les emmener à l’université. Et ces deux bus sont largement insuffisants par rapport au nombre d’étudiants.
« Il y a deux bus, mais actuellement un seul est en service, et son point de départ c’est à Daka. Quand on va là-bas on troue qu’il est rempli, on revient au rond-point Tinkisso pour chercher des occasions ou bien on paie 10000 dans les voitures qui passent. Nous demandons à l’État d’augmenter le nombre de bus ou, s’ils ne peuvent pas, au moins de s’assurer que les bus font des allers-retours», plaide cette étudiante.
Cette autre étudiante aborde un autre aspect de leurs conditions de transport. Elle lance un cri du cœur.
« Les bus ne reviennent plus. Et maintenant, quand on prend un taxi, c’est 30 000 ou 35 000 par personne, c’est difficile. Alors on attend des occasions ou on espère que des amis viendront pour qu’on aille ensemble. On demande aux autorités de nous fournir un deuxième bus ou à défaut, de tout mettre en œuvre pour que celui qui est disponible fasse des allers-retours. Le bus actuellement en service ne prend pas plus de 45 personnes, alors qu’il y a de milliers d’étudiants », sollicite de son côté, Aissatou Diallo.
Ce manque de moyens de transport fait que les étudiants arrivent souvent en retard sachant que les cours ont déjà commencé. Face à cette situation, certains professeurs sont intransigeants se plaint Esther Koivogui.
« Même quand j’arrive à l’université, après plusieurs heures en attente de bus certains professeurs ne nous permettent pas d’accéder à la salle », affirme-t-elle.
Cette situation fait que les étudiants ont du mal à suivre convenablement les cours.
« Ce n’est pas facile. Certains bus partent dès 6 heures du matin, mais moi, je ne peux pas venir à cette heure-là, donc ça joue sur mes cours. Ce serait mieux d’avoir trois bus en service. Et quand le bus part, il ne revient pas, pour prendre les étudiants qui n’ont pas eu de place au premier départ car nous sommes très nombreux », fustige Mamadou Hanafiou Camara.
Les autorités sont donc invitées de prendre cette situation en main pour que le manque de bus ne soit pas un prétexte pour les étudiants de rater les cours.
Fatoumata Bah, pour foutakameen.com
COMMENTS