Dans la ville de Labé, le nombre de conducteurs de motos-taxis augmente considérablement pendant les vacances scolaires. Cette hausse s’explique par l’arrivée de certains enseignants, élèves et étudiants qui viennent s’ajouter aux conducteurs déjà actifs.
Mamadou Mouctar Sall, l’un d’entre eux, explique leurs conditions de travail pendant cette période de vacances :
« Vu l’augmentation du nombre de travailleurs pendant les vacances scolaires et l’abondance des pluies, le travail devient difficile. La dégradation des routes affecte notre activité. Parfois, je tombe sur des clients compliqués à gérer, mais comme c’est ainsi que je gagne ma vie, je fais avec », fait savoir ce conducteur.
Plus loin, Mamadou Bailo, également conducteur de moto-taxi, ajoute que l’infiltration des enseignants dans le secteur réduit leurs chiffres d’affaires.
« Si les enseignants passaient leurs vacances à faire réviser les enfants au lieu de conduire des motos, l’augmentation ne serait pas aussi marquée. De plus, l’état dégradé des routes nous expose à des accidents », indique-t-il.
Certains clients se plaignent aussi de la perte ou du vol de leurs bagages. C’est pourquoi Mamadou Bailo appelle ses collègues à plus de vigilance et de transparence dans l’exercice de leur métier.
« Si on te demande d’effectuer une course dans un endroit que tu ne connais pas, n’hésite pas à le signaler pour éviter d’être accusé de détournement. »
Le chômage et le manque de moyens sont parmi les causes principales de l’augmentation du nombre de conducteurs. Thierno Malifa Diallo, lui aussi conducteur de moto-taxi explique :
« Il y a beaucoup d’enseignants qui, pendant les vacances, n’ont pas d’autre choix que de devenir conducteurs de moto-taxi. Ils doivent subvenir aux besoins de leur famille, et comme ils n’ont pas de revenus pendant cette période, ils sont obligés de prendre leurs motos pour travailler. »
Laouratou Diallo, pour foutakameen.com
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