Le président de la délégation spéciale de Tountouroun, dans la préfecture de Labé, s’est exprimé sur la situation de l’éducation dans sa commune rurale. Dans un entretien accordé à notre rédaction, il a dressé un état des lieux du secteur éducatif, tout en évoquant les perspectives pour améliorer les conditions d’apprentissage.
Selon Tala Oury Sow, il n’y a pas un district à Tountouroun qui ne dispose pas d’un établissement scolaire même si le besoin se fait encore sentir.
« Tous les districts disposent d’écoles primaires, mais leur nombre reste insuffisant, surtout dans les zones les plus peuplées. Certains districts n’ont qu’une seule école, tandis que d’autres, comme Tountouroun centre, en comptent trois. Dans certains villages, c’est la communauté elle-même qui a pris l’initiative de construire des écoles, ce qui montre leur engagement, mais cela pose parfois des problèmes de gestion, car ces structures ne fonctionnent pas toujours selon les règlements officiels », explique-t-il.
Selon le président, d’autres établissements ont été bâtis grâce à l’appui de partenaires au développement ou du gouvernement, et répondent aux normes en vigueur. Mais la question du manque d’enseignants demeure un défi majeur.
« Les enseignants en place font preuve de courage et de dévouement, mais plusieurs localités restent dépourvues de personnel enseignant. Cela dit, nous ne nous plaignons pas trop, car cette situation est généralisée dans tout le pays », souligne-t-il.
Pour pallier ce déficit, la commune envisage de recruter des enseignants contractuels communautaires, mais le manque de moyens financiers freine ce projet.
En ce qui concerne l’enseignement secondaire, la situation n’est guère plus reluisante. Le collège de Tountouroun centre et celui de Tounny connaissent également des difficultés.
« Cette année, nous n’avons eu qu’un seul admis à l’examen d’entrée au lycée », regrette le président rejetant ainsi les affirmations selon lesquelles Tountouroun aurait eu zéro admis au BEPC cette année.
Selon lui, « la responsabilité de ces échecs est partagée : les élèves doivent redoubler d’efforts, les enseignants doivent mieux s’impliquer, et les parents doivent davantage suivre leurs enfants », affirme le Président de la délégation spéciale.
Il conclut en appelant à la concertation et à la solidarité pour relever les défis éducatifs dans la commune de Tountouroun, estimant que seule une action collective permettra d’améliorer les résultats scolaires et l’avenir des jeunes.
Amadou Bella Diallo pour foutakameen.com
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