À Labé, le loto, y compris le jeu de boule et les paris sur le football, était autrefois un moyen pour de nombreux jeunes de se dépanner financièrement. Beaucoup y voyaient une opportunité d’obtenir un revenu rapide et facile pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Mais ces derniers temps, plusieurs parieurs dénoncent une baisse drastique des gains. Ce qui était perçu comme une alternative économique semble aujourd’hui moins rentable, poussant certains à s’interroger sur la fiabilité du système.
Nous sommes allés à la rencontre de quelques parieurs qui dénoncent le changement de situation. Abdoulaye Djibril Bah raconte comment il a commencé à jouer à la loterie.
« C’est avec un ami que j’ai découvert les paris. Je le voyais jouer et, à force, j’ai été convaincu d’essayer aussi. Depuis ce jour, je me suis lancé dedans. Il y a parfois des gains, mais les pertes sont beaucoup plus fréquentes maintenant », explique-t-il.
Gérant d’un kiosque de jeux, Mohamed Lamine Kaba revient sur la diversité des parieurs qu’il reçoit.
« Je reçois ici toutes sortes de personnes : des vieux, des adultes et des jeunes. Tout le monde vient dans l’espoir de gagner », indique-t-il.
De son côté, Mamadou Yero Diallo se plaint de la difficulté à gagner récemment.
« Depuis l’arrivée de cette loterie, j’ai commencé à jouer. J’ai pu réaliser de bons gains, et si nous continuons à jouer, c’est parce que nous espérons encore gagner un peu. Mais ces derniers temps, les choses ont changé. Ce n’est plus comme avant. Nous jouons, mais nous ne gagnons presque plus. Malgré cela, on continue avec l’espoir de toucher un bon gain un jour », confie-t-il.
Concernant l’idée selon laquelle la loterie serait une perte de temps et d’argent, il n’est pas du même avis.
« Moi, je ne peux pas dire que c’est une perte de temps, car certaines personnes ont réussi à construire des maisons grâce aux gains. Alors, nous aussi, nous espérons avoir la même chance un jour », affirme Mamadou Yero Diallo.
Il convient de noter que les paris sont devenus une source de revenus et une alternative au manque d’emploi pour de nombreux jeunes.
Abdourahamane Baldé pour foutakameen.com
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