Lors d’un déjeuner de presse, le ministre porte-parole du gouvernement avait affirmé qu’aucune élection n’aurait lieu en 2025, contrairement à la promesse faite par le président de la transition en début d’année. Interrogé par notre rédaction, Alpha Souleymane Diallo, membre du bureau fédéral de l’UFDG à Labé, a réagi à ces déclarations ainsi qu’à celles du ministre secrétaire général de la présidence, qui a fait l’apologie d’une candidature du chef de la junte lors de son passage à Kankan la semaine dernière.
Alpha Souleymane Diallo estime que les déclarations du porte-parole du gouvernement ne sont plus prises au sérieux.
« Comme vous l’avez dit, Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement, n’est plus écouté, parce que tout ce qu’il dit manque de concret. Il parle au nom du gouvernement, alors que le président de la transition avait affirmé que les élections se tiendraient cette année », indique-t-il.
Concernant la possible candidature du président de la transition évoquée par le ministre secrétaire général de la présidence, ce membre du bureau fédéral de l’UFDG Labé estime que ce serait une mauvaise initiative.
« S’il fait cela, cela signifie qu’il ne veut ni le bien de lui-même ni celui du peuple de Guinée, car cela n’aidera pas le pays à avancer. Leur promesse était qu’aucun membre du CNRD, du CNT ou du gouvernement ne serait candidat. Ils doivent respecter cette promesse », a-t-il rappelé.
Chargé de la mobilisation et de l’organisation au sein du bureau fédéral de l’UFDG Labé, Alpha Souleymane Diallo doute que les autorités de la transition respectent leurs engagements en matière d’organisation des élections.
« Lorsqu’il n’y a pas de confiance entre deux parties, tout ce qui est dit est sujet à caution. Nous avions tous applaudi leur arrivée, et ils ont promis d’organiser les élections cette année. Mais pour l’instant, nous ne voyons rien de concret sur le terrain. Si elles sont réellement organisées, ce sera une surprise », affirme-t-il.
Il convient de rappeler que la transition devait initialement prendre fin le 31 décembre 2024 comme conclu entre la junte et la CEDEAO. Cependant, en début d’année, le président de la transition a annoncé que toutes les élections se tiendraient en 2025. La question reste donc de savoir si cette promesse sera tenue. L’avenir nous le dira.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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