Labé: de la vitrerie, à la mécanique, en passant par la soudure, de jeunes filles défient les hommes et pratiquent ces métiers sans gêne

Labé: de la vitrerie, à la mécanique, en passant par la soudure, de jeunes filles défient les hommes et pratiquent ces métiers sans gêne

Dans la ville de Labé, beaucoup de métiers qui, autrefois étaient une chasse gardée pour les hommes, comme la soudure, la mécanique et la vitrerie, aujourd’hui des jeunes filles nous prouvent qu’il n y a pas un métier réservé exclusivement à une catégorie de personnes. Beaucoup parmi-eux pratiquent ces métiers à l’image des hommes et parviennent à relever le défi. Quelles sont leurs motivations à embrasser ces métiers ?

La rédaction de foutakameen.com a tendu la perche à quelques-unes parmi-elles. Des métiers qu’elles ne pratiquent sans difficultés. Ces jeunes filles attirent souvent les regards dans l’exercice de leur métier. Salimatou Baldé qui a choisi de faire la soudure nous confie que ce métier découle d’un rêve d’enfance.

« J’ai opté pour ce métier parce que, depuis mon enfance, je voulais le faire et quand je voyais le travail fini, cela me plaisait vraiment. C’est tout cela qui m’a poussé à faire de la soudure. Et aujourd’hui, je compte poursuivre ce travail jusqu’à ce que moi aussi, je puisse un jour avoir mon propre garage », indique la soudeuse tout en motivant les autres filles à se lancer dans la pratique du métier de leur choix sans être perturbées par les considérations qu’on leur colle.

 « Je demande à toutes les filles comme moi d’essayer de choisir un métier qui leur plaît. Il ne faut pas qu’elles se disent que puisque ce sont les hommes qui le font, elles ne pourront pas le faire. Non, elles peuvent le faire, il suffit juste d’être courageuse », lance-t-elle.

Salimatou Baldé, soudeuse

Quant à Aissatou Ousmane Barry qui pratique la vitrerie, elle affirme qu’au début elle a été confrontée à de sérieuses difficultés dans sa famille qui s’opposait vigoureusement à son choix. Mais, elle a fini par réussir à convaincre ses parents.

« Au début, mes parents ne voulaient pas que je travaille dans la vitrerie. Comme j’avais déjà mon diplôme de couture, ils voulaient que je continue dans ce métier. Mais moi, je ne le voulais pas, la seule chose que je voulais faire, c’était la vitrerie. Même mon frère m’avait dit que ce métier était pour les hommes, que je ne pourrais pas le faire. Mais j’ai insisté, du coup mon père a dit que si je trouvais un atelier qui accepte de me prendre, il m’y enverrait. C’est comme ça que j’ai commencé à faire la vitrerie il y a une année comme ça, jusque-là ça », se réjouit cette ouvrière.

Aissatou Ousmane Barry, vitrière

Rayanatou Diallo qui elle aussi fait le métier de soudure les difficultés qu’elle rencontre dans l’exercice de son métier.

« La grande difficulté que nous rencontrons, c’est le fait que certains clients n’acceptent pas de nous donner du travail, surtout au début. Ils pensent que nous ne pouvons pas le faire. C’est l’une des difficultés que nous rencontrons le plus souvent », se plaint cette autre jeune fille.

Rayanatou Diallo, mécanicienne

Si dans les années antérieures l’ont considérait la soudure, la mécanique ou encore la vitrerie comme étant des métiers exclusivement réservés aux hommes, ces jeunes filles viennent de de démonter le contraire. Elles affirment pratiquer ces métier avec fierté et amour je que parfois elles font objet de moquerie.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen

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