Affiches publicitaires abandonnées: l’OGP régional Labé-Mamou prépare une riposte sévère

Affiches publicitaires abandonnées: l’OGP régional Labé-Mamou prépare une riposte sévère

La plupart des banderoles publicitaires, affiches, papiers ou plaques installés sur la voie publique et les bâtiments, une fois l’événement terminé, restent sur place. Les annonceurs ne prennent pas la précaution de les enlever, et ces supports se transforment en déchets qui finissent par joncher la chaussée. Une situation qui cause des désagréments aux citoyens.

S’exprimant sur les différents types de publicité, le directeur régional de l’Office Guinéen de Publicité (OGP) pour les régions de Labé et de Mamou, Abdoulaye Diallo, précise.

« Il y a ce qu’on appelle la déambulation, c’est-à-dire ceux qui utilisent des sonorisations et des micros pour parcourir la ville. Il y a aussi les banderoles suspendues aux ronds-points lors des événements, les panneaux implantés dans les rues, les décorations, ainsi que la publicité sur les vitres des restaurants et les enseignes. Toute personne qui ne maîtrise pas ces formes de publicité doit se rendre à notre bureau pour être informée et éviter des problèmes», explique-t-il.

Le responsable a également dénoncé une pratique courante : certaines personnes couvrent les publicités d’autrui avec les leurs, une situation anormale qui suscite de nombreuses plaintes auprès de l’OGP.

« Nous avons autorisé la publicité uniquement sur les lieux publics pour ceux qui disposent d’une autorisation. Cela inclut les ronds-points, stades, aéroports et autres. Cependant, nous avons constaté que certains, notamment dans le show-business, superposent leurs affiches sur celles des autres, ce qui est interdit. Plusieurs plaintes nous sont parvenues à ce sujet. Ceux qui se livrent à cette pratique sans autorisation s’exposent aux sanctions prévues par la loi», déclare le directeur.

Un autre problème soulevé par l’OGP est l’utilisation abusive des véhicules équipés de sonorisation pour faire de la publicité ambulante sans autorisation préalable.

« Certains établissements comme des boîtes de nuit ou des « podha » organisent des événements et embarquent des sonorisations dans des véhicules pour sillonner la ville sans autorisation. Ces cas ont été recensés et, dans les jours à venir, nous leur adresserons des courriers pour qu’ils ne prétendent pas ne pas être informés. Toute publicité sonore, qu’elle soit itinérante ou fixe, nécessite une autorisation de l’OGP. Ceux qui ne s’y conforment pas seront sanctionnés», avertit notre interlocuteur.

L’un des problèmes les plus préoccupants reste cependant l’abandon des affiches après les événements. Ces supports tombent sur la chaussée et deviennent des déchets encombrants.

« Tous ceux qui organisent des événements reçoivent une autorisation préalable pour poser des affiches. Nous leur expliquons que la loi prévoit un délai spécifique d’enlèvement, fixé par un arrêté ministériel qui précise également les tarifs. S’ils ne respectent pas ce délai de 48heures, nous avons le droit de retenir leur caution pour engager des équipes chargées du retrait des affiches. Malgré nos explications, beaucoup ne respectent pas cet engagement. Nous prévoyons donc une campagne de ratissage dès la semaine prochaine dans les régions de Labé et de Mamou », a annoncé Abdoulaye Diallo.

Il invite enfin la population de ces régions à respecter la réglementation en vigueur pour une meilleure collaboration avec l’OGP.

Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com

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