Labé : de nombreux établissements scolaires en manque de tables-bancs

Labé : de nombreux établissements scolaires en manque de tables-bancs

Quelques mois après l’ouverture des classes, plusieurs établissements scolaires sont confrontés à un manque criard de tables-bancs. Malgré les efforts déployés par les autorités, les besoins se font encore sentir dans les écoles publiques de Labé. Côté personnel enseignants, la Direction Préfectorale de l’Éducation (DPE) de Labé se félicite tout de même des effectifs disponibles.

Youssouf Koulibaly, explique les défis auxquels les écoles publiques sont confrontées.

« Certaines écoles publiques manquent de tables-bancs. Je tiens à rappeler que l’année dernière, la DPE de Labé a bénéficié d’une dotation en tables bancs, distribuée à plusieurs établissements primaires et secondaires de la préfecture. Cependant, d’autres écoles n’ont pas été servies et ce sont elles qui rencontrent des difficultés cette année », a fait savoir le Directeur préfectoral de l’éducation de Labé (DPE)

Selon Youssouf Koulibaly, le manque de tables-bancs peut avoir des répercussions néfastes sur la formation des élèves.

« L’absence de tables-bancs a un impact considérable sur la compréhension des élèves. La meilleure condition que nous puissions offrir à un enfant pour bien apprendre, c’est de lui garantir une place assise en classe, où il peut écouter attentivement les leçons et les transcrire dans son cahier. Récemment, lors d’une visite dans une école primaire, j’ai constaté que certains élèves restaient debout faute de tables. Or, cette position n’est pas adaptée pour suivre les cours efficacement », a-t-il déploré.

Pour pallier ce déficit d’enseignants et de tables-bancs, le premier responsable de l’éducation dans la préfecture de Labé préconise une collaboration entre les écoles et les parents d’élèves.

« Si des élèves doivent être inscrits mais qu’il n’y a pas de tables bancs disponibles, la direction de l’école, en collaboration avec le bureau de base de l’APEAE (Association des Parents d’Élèves et Amis de l’École), identifie les parents concernés. Ces derniers sont sensibilisés à fournir une table pour leurs enfants. Une fois cette condition remplie, l’inscription est validée. Cette démarche doit cependant, se faire dans le respect des règles établies par notre hiérarchie », suggère ce responsable.

S’agissant du manque d’enseignants, Youssouf Koulibaly soutient que ce problème est résolu dans la préfecture de Labé.

« À Labé, nous avons eu la chance, parmi les 660 enseignants contractuels évalués l’année dernière, de retenir 460 d’entre eux, jugés capables de dispenser un enseignement de qualité. Lorsque les communautés, avec l’appui de leurs ressortissants, construisent des infrastructures scolaires et recrutent des maîtres, cela vient en soutien aux efforts de l’État. Aujourd’hui, le besoin pressant en enseignants, qui se faisait sentir les années précédentes, appartient au passé. » se réjouit Youssouf Koulibaly, Directeur Préfectoral de l’Education de Labé.

Ce déficit en tables-bancs n’est pas propre qu’à Labé. De nombreux établissements scolaires publics du pays sont confrontés aux mêmes difficultés, malgré les efforts continus des autorités pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves .

Boubacar Garki Diallo et Fatoumata Binta Touré, pour foutakameen.com

Suivez-nous sur :

COMMENTS