Le volley-ball est l’une des disciplines sportives pratiquées dans la préfecture de Labé parmi tant d’autres. Cependant, l’équipe préfectorale de volley-ball fait face à de nombreuses difficultés liées au manque d’infrastructures sportives et au manque de soutien des autorités locales. Une discipline en quête de survie mais qui intéresse pas les hommes nous relate-t-on.
Rencontrés par notre rédaction, le coach de l’équipe ainsi que quelques joueurs ont évoqué les défis qu’ils rencontrent pour faire fonctionner le volley-ball dans la préfecture de Labé.
Sékou Soumano, coach de l’équipe préfectorale de volley-ball depuis 2001, déplore les conditions dans lesquelles évolue l’équipe.
« Actuellement, la situation du volley-ball dans la préfecture de Labé est un peu inquiétante. Nous venons ici chaque soir pour nous entraîner, du lundi au samedi. Les jeunes garçons ne s’intéressent pas beaucoup au volley-ball dans la préfecture de Labé ; ce sont les filles qui sont les plus intéressées par ce sport. Mais je peux dire que ce qui les décourage, c’est surtout le manque d’infrastructures sportives, en particulier l’absence de terrain adapté», a-t-il indiqué.
Il a également souligné les nombreuses difficultés auxquelles l’équipe est confrontée chaque jour en raison du manque d’infrastructures et l’indifférence des autorités locales.
« La plus grande difficulté que nous rencontrons ici, c’est le manque de terrain. Vous avez vous-même constaté qu’il y a des trous partout, ce qui rend le jeu très difficile. Les autorités ne prêtent pas attention au volley-ball dans la préfecture. Nous avons plusieurs fois signalé nos problèmes concernant le terrain d’entraînement, mais jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune réponse favorable», déplore Sékou Soumano.
Ce manque d’infrastructures n’est pas sans conséquence.
« À cause du mauvais état du terrain, nous rencontrons de nombreuses difficultés. Le peu d’équipements que nous avons s’abîme rapidement, et nous ne pouvons pas non plus recruter beaucoup de joueurs. Si nous avions un bon terrain et suffisamment de ballons, nous pourrions accueillir plus de joueurs pour s’entraîner, mais ce n’est malheureusement pas le cas actuellement», précise-t-il.
Fatoumata Touré, joueuse de l’équipe préfectorale de Labé, déplore également l’absence de soutien et lance un appel aux autorités.
« Ici à Labé, nous ne bénéficions d’aucun soutien de la part des autorités locales. L’équipe de Labé est la seule à participer aux compétitions dans de mauvaises conditions, sans aucun appui derrière. Tout cela nous empêche de bien jouer. C’est pourquoi je demande aux autorités locales de prêter attention à notre équipe de volley-ball. Tout ce que nous avons provient de nos cotisations ou du soutien de notre coach», exhorte-t-elle.
Il est à noter que, selon le coach de l’équipe préfectorale, l’équipe de Labé n’a pas pu participer aux championnats nationaux de volley-ball en raison du manque de terrain pour s’entraîner. Et même si elle participe, elle vient toujours en dernière position ou à la dernière minute.
Abdourahamane Baldé pour foutakameen.com
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